Correspondência de Napoleão

 

 

 

1801, Novembro, 22, Paris

n.º 5874.

 

EXPOSÉ DE LA SITUATION DE LA RÉPUBLIQUE

Paris, 1er frimaire an X

C'est avec une douce satisfaction que le Gouvernement offre à la nation le tableau de la situation de la France pendant l'année qu vient de s'écouler. Tout, au dedans et au dehors, a pris une face nouvelle, et, de quelque côté que se portent les regards, s'ouvre une longue perspective d'espérance et de bonheur.

(...)

[pág. 428] La paix avec l'Angleterre devait être le produit de longues négotiations soutenues d'un système de guerre qui, quoique lent dans ses préparatifs, devait être infaillible dans ses résultats. Déjà la plupart de ses alliés l'avaient abandonnée; le Hanovre, seule possession de son souverain sur le continent, était toujours au pouvoir de la Prusse. La Porte ménacée par nos positions importantes sur l'Adriatique, avait entamé une négotiation particulière. Le Portugal lui restait; soumis depuis si longtemps à l'influence et au commerce exclusif des Anglais, le Portugal n´était plus, en effet, qu'une province de la Grande-Bretagne; c'était là que l'Espagne devait trouver une compensation pour la restitution de l'île de la Trinité.Son armée s'avance; une division de trupes de la République campe sur la frontière du Portugal pour appuyer ses opérations. Mais, après les premières hostilités et quelques légères escarmouches, le ministère espagnol ratifie séparément le traité de Badajoz. Dés lors on dut pressentir / pour l'Espagne la perte de la Trinité; dés lors, en effet, l'Angleterre la regarda comme une possession qui lui était acquise, et désormais écarta de la négotiation tout ce qui pouvait supposer la restitution possible.

Avant que de ratifier le traité particulier de la France avec le Portugal, le Gouvernement fit connaître au cabinet de Madrid cette détermination de l'Angleterre. L'Angleterre s'est refusée avec la même inflexibilité à la restitution de Ceylan. Mais la Republique Batave trouvera, dans les nombreuses possessions qui lui sont rendues, le rétablissement de son commerce et de sa puissance.

(...)

Ainsi, dans toutes les parties du monde, la République n'a plus que des amis ou des alliés, et partout son commerce et son industrie rentrent dans leurs canaux accoutumés.

Dans tout le cours de la négociation, le ministère actuel d'Angleterre a montré une volonté franche de mettre un terme aux malheurs de la guerre; le peuple anglais a embrassé la paix avec enthousiasme; les haines de la rivalité sont éteintes; il ne restera que l'émulation des grandes actions et des entreprises utiles.

Le Gouvernement avait mis son ambition à replacer la France dans ses rapports naturels avec toutes les nations; il mettra sa gloire à maintenir son ouvrage et à perpétuer une paix qui fera son bonheur comme celui de l'humanité.

 

Bonaparte

 

Fonte:
Correspondence de Napoléon Ier, Tome VII, 
Paris, Imprimerie Impériale, 1861,
pág. 416-429

 

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